Les ombres

Avec Les Ombres, je poursuis ma recherche autour de la sublimation photographique, en déplaçant cette fois l’attention du bâti vers la figure humaine. Dans cette série, les personnages sont présents mais insaisissables. Leurs silhouettes se détachent à peine de l’espace, comme des traces fugitives, des projections d’ombre et de couleur dans le paysage urbain.

Une transfiguration visuelle

Chaque image est issue du même processus de sublimation qui traverse l’ensemble de mon travail. Ce n’est pas une simple technique : c’est une méthode de transfiguration visuelle qui me permet de détourner l’image de son immédiateté, de l’ouvrir à une perception autre. Ici, la couleur joue un rôle central : elle enveloppe les corps, les étire, les dissout. Elle agit comme un voile ou un souffle, donnant à voir non pas les corps eux-mêmes, mais leur mémoire, leur écho, leur intensité résiduelle.

Des ombres dans les espaces urbains

L’espace devient une scène silencieuse, un décor abstrait, parfois à peine reconnaissable. Ce qui compte, c’est la manière dont ces figures anonymes traversent l’image, comme si elles en étaient la respiration.

Avec Les Ombres, je questionne à la fois la visibilité, la trace, et l’identité. Je propose une méditation visuelle sur la présence humaine dans les interstices de la ville — non comme sujet, mais comme empreinte sensible. Ces images sont des seuils : elles ne racontent pas, elles laissent apparaître.

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